Accrochage [Vaud 2014] & Lukas Beyeler, Prix du Jury 2013  <br>Julian Charrière. Future Fossil Spaces, Prix culturel Manor Vaud 2014

Accrochage [Vaud 2014] & Lukas Beyeler, Prix du Jury 2013
Julian Charrière. Future Fossil Spaces, Prix culturel Manor Vaud 2014

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L’exposition présentait la scène artistique vaudoise contemporaine, avec des œuvres sélectionnées sur libre présentation par un jury de professionnels. Qu’il s’agisse de peinture, de sculpture, de photographie ou de vidéo, l’art en train de se faire dans le Canton a été  mis à l’honneur pour finir l’année en beauté, avec une salle dédiée à l’exposition du lauréat du Prix du Jury 2013, Lukas Beyeler (*1980).

Le jury d’Accrochage [Vaud 2014]

Aloïs Godinat, artiste, Lausanne, Samuel Gross, directeur de la Fondation Speerstra, Apples, Felicity Lunn, directrice du Centre PasquArt, Bienne, et Sabine Rusterholz, directrice du Kunsthaus Glarus.
Le jury a retenu 48 œuvres réalisées par 32 artistes.

Le Prix du Jury 2014 a été décerné à Anne Hildlbrand.

Liste des artistes sélectionnés

Céline Amendola, Emmanuelle Antille, Sophie Ballmer, Delphine Burtin, Maëlle Cornut, Sylvain Croci-Torti, Nicolas Delaroche, Guillaume Dénervaud, Simon Deppierraz, Noémie Doge, Jacques Duboux, Livia Salome Gnos, Anne Hildbrand, Jean-Christophe Huguenin, Florian Javet et Michael Rampa, Lucie Kohler, Stéphane Kropf, Mingjun Luo, Emanuele Marcuccio, Line Marquis, Genêt Mayor, Sébastien Mennet, David Monnet, Banu Narciso, Virginie Otth, Jérôme Pfister, Stéphanie Pfister, Nicolas Raufaste, Maya Rochat, Marie-Luce Ruffieux, Léonore Thélin, Arnaud Wohlhauser.

L’exposition bénéficie du soutien de

Lukas Beyeler. Instant Win. Prix du Jury 2013

Lauréat du Prix du Jury 2013, Lukas Beyeler a été primé en 2013 pour sa vidéo intitulée Everyone Wants Me, It’s My Biggest Downfall. Né à Lausanne en 1980, formé à l’ECAL où il termine ses études avec la distinction du Prix Manganel, Lukas Beyeler vit et travaille depuis plusieurs années à Zurich. Ses photographies et ses vidéos mettent en scène des acteurs et des amis de son cercle zurichois dans des poses et des scénarios qui s’inscrivent, comme l’écrit Florence Grivel dans sa contribution au catalogue, «dans une tradition qui mixe images pop, gayglamour, et esthétique eighties.»

Pour son exposition lausannoise, Lukas Beyeler avait créé de toutes pièces un environnement où se mêlaient références architecturales et culture populaire. Ainsi, une vidéo inspirée par la façade de la maison Ennis House réalisée par Frank Lloyd Wright à Beverly Hills, célèbre pour son ornementation en relief, était projetée au mur, tandis que des catelles réalisées par l’artiste sur le même modèle ornaient un simulacre de tombe au centre de la pièce. Menant à cette salle, un couloir flanqué de flippers japonais accueillait le visiteur, le Japon constituant une influence majeure de l’artiste, fasciné qu’il est depuis l’enfance tant par la langue – qu’il parle couramment – que par les gadgets produits sur l’archipel.

À l’occasion du vernissage, ainsi que dans le cadre du Festival des créations émergentes Les Urbaines en décembre 2014, Lukas Beyeler a orchestré des performances en écho à son installation.

http://www.lukasbeyeler.com/

Julian Charrière. Future Fossil Spaces
Prix culturel Manor Vaud 2014

Né à Morges en 1987, formé à l’ECAV (Ecole cantonale d‘art du Valais) et à l’Institut für Raumexperimente, Berlin, sous la direction d’Olafur Eliasson, Julian Charrière poursuit un travail qui s’apparente à un processus de recherche se déclinant aussi bien sous la forme de performances, de documentations photographiques que d’installations.

L’exposition que Julian Charrière a conçue pour les espaces du Musée rassemblait des travaux pour lesquels l’artiste avait voyagé en Islande, au Kazakhstan, dans le désert d’Atacama (Chili), en Bolivie et en Argentine. Elle se déployait comme une topographie fictive avec au sol des paysages colorés à la beauté étrange, constitués de bacs en acier émaillé remplis de solutions salines provenant de gisements de lithium du Salar de Rincón en Argentine, qui ressemblaient à une vue aérienne de ces derniers; s’élevant dans les hauteurs, des colonnes construites en brique de sel de même provenance marquaient la tension entre un matériau du futur – le lithium – et le temps passé nécessaire à sa constitution; plus loin, le temps semblait s’être arrêté dans une vitrine où l’artiste avait déposé des plantes saisies dans une gaine de glace; enfin, une vidéo tournée au Kazakhstan, sur le site du polygone nucléaire de Semipalatinsk, terminait – ou ouvrait – l’exposition sur la question de l’interdépendance entre l’humain et son environnement. Intitulée Somewhere, la vidéo explorait le site où les premiers essais nucléaires militaires soviétiques avaient été réalisés, et où les radiations libérées entre 1949 et 1989 atteignaient encore à ce jour des valeurs extrêmement élevées. L’aspect désolé et atemporel de ces paysages filmés en travelling lent par l’artiste sans aucun commentaire, leur conférait une inquiétante étrangeté. Le passé rattrapait le futur dans un présent en constante expansion.

http://julian-charriere.net/

Publications

Lukas Beyeler. Instant Win.
Prix du Jury, Accrochage [Vaud 2013]

avec un texte de Florence Grivel, édition MCBA, Lausanne,

CHF 15.-

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Julian Charrière. Future Fossil Spaces

Nicole Schweizer (éd.), avec des textes de Amelia Barikin, Rebecca Lamarche-Vadel et Nadim Samman, coédition MCBA, Lausanne / Mousse Publishing, 2014, fr./angl.

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