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Cette longue frise juxtapose les portraits en buste des membres de la famille de l’artiste. À gauche les aînés Rico et Jean-Jacques, en costumes russes, puis Luc qui joue de l’accordéon. À droite Alice, l’épouse française de Balmer, et Max, son dernier-né. Rattachée à la sphère intime, l’œuvre atteste les talents de portraitiste d’enfants de Balmer, qui font sa réputation à Bâle dès le spectaculaire Portrait de la famille Vischer-Sarasin (1897, Bâle, Historisches Museum).
À l’époque où il réalise cette peinture, Balmer est établi à Florence après une formation académique à Munich et des séjours à Paris. Dans ses Souvenirs, il estime que cette œuvre – qui lui a valu une médaille d’argent à l’Exposition internationale des beaux-arts à Munich en 1903 – est parmi ses plus réussies. Il raconte aussi la difficulté à faire poser son cadet dont les traits, de guerre lasse, seront reproduits de mémoire.
Peint à la tempéra sur un panneau d’Eternit, le tableau demeure marqué dans sa partie gauche par la première idée du peintre qui était d’adopter la manière des portraits de pur profil se détachant sur un fond uni et sombre, en vogue dans l’Italie de la Renaissance. C’est en observant dans son jardin de la via Faentina un bosquet au feuillage illuminé par une myriade de fleurs blanches qu’il bifurque. Abandonnant le noir en arrière-plan, il joue sur une complémentarité des verts et des rouges écarlates à gauche, et opte pour une scène de plein-air s’ouvrant à droite sur un paysage borné par les collines de Fiesole.
Attentif à la transcription de la lumière et à la caractérisation des individualités, ce portrait naturaliste aurait pu être empreint d’une belle vitalité printanière. Il n’en est rien cependant. Les poses sont figées, presque statuaires. Les regards sont absents. Enfin, l’orientation de tous les visages, non pas vers le spectateur, mais vers un événement hors champ, installe une ambiance de mystère et d’attente aux accents symbolistes.
Bibliographie
Francis Kervin (éd.), Wilhelm Balmer in seinen Erinnerungen, Erlenbach-Zurich et Leipzig, Rotapfel-Verlag, 1924.
Cette longue frise juxtapose les portraits en buste des membres de la famille de l’artiste. À gauche les aînés Rico et Jean-Jacques, en costumes russes, puis Luc qui joue de l’accordéon. À droite Alice, l’épouse française de Balmer, et Max, son dernier-né. Rattachée à la sphère intime, l’œuvre atteste les talents de portraitiste d’enfants de Balmer, qui font sa réputation à Bâle dès le spectaculaire Portrait de la famille Vischer-Sarasin (1897, Bâle, Historisches Museum).
À l’époque où il réalise cette peinture, Balmer est établi à Florence après une formation académique à Munich et des séjours à Paris. Dans ses Souvenirs, il estime que cette œuvre – qui lui a valu une médaille d’argent à l’Exposition internationale des beaux-arts à Munich en 1903 – est parmi ses plus réussies. Il raconte aussi la difficulté à faire poser son cadet dont les traits, de guerre lasse, seront reproduits de mémoire.
Peint à la tempéra sur un panneau d’Eternit, le tableau demeure marqué dans sa partie gauche par la première idée du peintre qui était d’adopter la manière des portraits de pur profil se détachant sur un fond uni et sombre, en vogue dans l’Italie de la Renaissance. C’est en observant dans son jardin de la via Faentina un bosquet au feuillage illuminé par une myriade de fleurs blanches qu’il bifurque. Abandonnant le noir en arrière-plan, il joue sur une complémentarité des verts et des rouges écarlates à gauche, et opte pour une scène de plein-air s’ouvrant à droite sur un paysage borné par les collines de Fiesole.
Attentif à la transcription de la lumière et à la caractérisation des individualités, ce portrait naturaliste aurait pu être empreint d’une belle vitalité printanière. Il n’en est rien cependant. Les poses sont figées, presque statuaires. Les regards sont absents. Enfin, l’orientation de tous les visages, non pas vers le spectateur, mais vers un événement hors champ, installe une ambiance de mystère et d’attente aux accents symbolistes.