Bibliographie
Cécile Bertan, Daniel Marchesseau et alii, Renoir, cat. exp. Martigny, Fondation Gianadda, 2014.
Augustin de Butler, « Renoir aux Collettes. L’atelier du jardin », Revue de l’art, n° 161, 2008, p. 41-48.
François Legrand, Jean-François Lasnier et alii, Renoir au XXe siècle, cat. exp. Paris, Galeries nationales du Grand Palais, Los Angeles, County Museum of Art, Philadelphie, Philadelphia Museum of Art, Paris, RMN, 2009.
Renoir découvre la Provence au retour de son voyage en Algérie et en Italie, en 1881-1882. Il rejoint Paul Cézanne à L’Estaque, port et massif de hautes collines situé aux portes de Marseille, motif de prédilection de nombreux artistes de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. L’année suivante, c’est avec Claude Monet qu’il renouvelle l’expérience. Renoir multiplie ensuite les séjours dans le sud de la France, peignant dans l’arrière-pays aixois comme sur la côte méditerranéenne, avant de s’installer définitivement en 1907 – pour des raisons de santé – dans le Domaine des Collettes, à Cagnes-sur-Mer. Dès l’année suivante, il y fait construire une maison de style néo-provençal et deux ateliers.
Séduit par le ciel gris bleu, les oliveraies et les fermettes, Renoir peindra à de nombreuses reprises les paysages agricoles de cette région, traquant le changement radical d’atmosphère qui marque son installation dans le sud de la France. Il apprivoise alors les spécificités de la lumière méditerranéenne, qu’il rend dans une gamme de valeurs et de couleurs variées, parfois vives, parfois plus froides et associées à des tons pastel, comme dans le présent tableau.
Les paysages tardifs de Renoir sont pour beaucoup des toiles de petit format, exécutées librement, des notations rapides et sommaires dans la tradition de l’esquisse impressionniste. L’œuvre du Musée peut être rapprochée de cet ensemble de paysages inondés de soleil figurant des vieilles maisons aux murs blancs parmi les arbres, peints par l’artiste dans les environs de Cagnes vers 1910.